À vélo au départ de Louvain - Route Dieric Bouts

Lorsque nous nous retournons, nous rencontrons pour la première fois un autre Louvaniste célèbre. Dieric Bouts est le personnage principal de notre balade. Ce mystérieux artiste est l'un de nos plus grands Primitifs flamands. Au milieu du XVe siècle, il arrive à Louvain, alors en plein essor économique et culturel. Bouts grandit avec la ville. Il y fonde une famille, peint une œuvre impressionnante et est officiellement nommé peintre de la ville en 1472. 

L'église Saint-Pierre, que nous voyons juste en face, nous permet de comprendre pourquoi. Il a peint deux chefs-d'œuvre spécialement pour ce lieu. On peut encore y admirer le Martyre de saint Érasme et l'œuvre magistrale de Bouts, La Cène, près de six siècles après qu'il les a peints. Cette beauté séculaire nous donne envie de mieux connaître Bouts. 

Nous empruntons une piste cyclable tranquille et pédalons tout en sifflant. Après environ 20 minutes, nous arrivons à notre prochain arrêt : L'Abbaye de Parc. Ce lieu est chargé de près de 900 ans d'histoire. Autrefois l'une des principales abbayes de notre région, elle est aujourd'hui le site abbatial le mieux préservé de notre pays. Nous attachons nos vélos et descendons. Cette oasis de verdure vaut assurément le détour. Les terres et les bâtiments de l'abbaye nous racontent une riche histoire. Au cœur même de ce domaine, se trouve PARCUM, un musée au carrefour de la religion, de l'art et de la culture. Ici aussi, nous pouvons saluer un instant Dieric Bouts. Lorsque le Maître flamand vivait à Louvain, ce lieu était déjà rempli de fleurs. Un panneau avec un code QR nous explique en détail le lien entre l'abbaye et Bouts. Qu'en est-il exactement ? Pas de spoilers! 

Maintenant que nous avons nourri nos esprits, laissons à nouveau parler nos jambes. Nous poursuivons notre route. Une piste cyclable en site propre nous mène le long de superbes bâtiments. Après avoir emprunté un tronçon du chemin de halage le long de la Dijle, nous nous retrouvons sur une piste cyclable abandonnée, au beau milieu des champs. L'esprit tout à fait serein, nous profitons de la compagnie et de la verdure, toujours tout droit.  

La tête pleine de souvenirs, nous continuons à pédaler à travers la périphérie rurale de Louvain. Une piste cyclable d'un kilomètre nous conduit sans guide à travers les champs. Nous retrouvons ensuite la ville historique où notre aventure a commencé. Juste avant de rentrer dans Louvain, nous devons encore un peu mordre sur notre chique. Une pente raide nous ramène dans ce havre de savoir et de patrimoine. Après avoir affronté les dénivelés, nous pouvons enfin souffler un peu. Nous y découvrons une antenne de la haute école UCLL de Louvain. Ce qui jadis n'était qu'une façade de béton terne nous offre aujourd'hui un spectacle grandiose. L'artiste de rue Bisser nous livre ici son interprétation de la façade gothique de l'hôtel de ville de Louvain. Une vue que Bouts ne connaissait que trop bien. 

Après ce clin d'œil contemporain à un patrimoine séculaire, nous rentrons à nouveau dans la ville. Nous nous frayons un chemin au travers du centre historique. Nous saluons la peinture murale monumentale dans la Dirk Boutslaan, qui fait référence à l'orthographe contemporaine de son nom. Ensuite, nous ralentissons quelque peu notre allure pour nous arrêter à nouveau entre l'hôtel de ville et l'église Saint-Pierre.