Seppe Nobels

« Selon moi, c'est une erreur d'exiger aux réfugiés de tout oublier de leur pays d'origine. Nous devrions plutôt les inviter à partager autant que possible leur mode de vie », soutient Nobels dans une interview accordée au Standaard. À Instroom , Seppe et sa brigade multiculturelle cuisinent les plats emblématiques que ces réfugiés ont apportés avec eux à Anvers : les plats qu'ils ont appris à cuisiner lorsqu'ils étaient enfants ou adolescents, que leurs parents et grands-parents préparent encore et qu'ils ne pourront peut-être plus jamais goûter dans leur propre pays après leur fuite. Mais cette cuisine, ils la font façon Seppe Nobels, à savoir dans le respect des ingrédients, des produits et des techniques belges. Car le chef n'a pas oublié son amour du terroir belge : ainsi, les dolmas irakiens sont servis avec un chou-fleur violet local et des algues de l'Escaut oriental. À la fin de leur formation, les stagiaires connaîtront le goût des asperges, des choux de Bruxelles et du poisson de la mer du Nord.

Celui qui vient manger chez Instroom ne se voit pas seulement servir des plats, il se fait également conter des histoires, qui favorisent l'entente et les contacts humains. Ce lien est d'une importance capitale pour Seppe Nobels : « Pas celui que nous pensons trouver dans la folie des smartphones et des réseaux sociaux, mais le lien essentiel qui consiste à s'asseoir tous ensemble autour d'un bon petit plat.